En ces temps de pouvoirs délétères qui bafouent démocratie, peuple et équité, j’ai eu besoin d’air frais, de pur plaisir de créer.
On ne peut pas désespérer perpétuellement.
Et peut-être même est-ce le désir caché de nos tortionnaires : nous abaisser à l’état végétatif, uniquement préoccupés par notre survie, logement, alimentation, reproduction (et encore, pourquoi laisser les gueux se multiplier ?)
Les régimes totalitaires détestent la culture :
« Quand j'entends le mot culture, j'enlève le cran de sûreté de mon browning ! » (Phrase issue d’une pièce de théâtre de Hanns Johst, créée le 20 avril
1933, pour les 44 ans de Hitler)
Les apprentis dictateurs sont moins agressifs, se contentant de montrer leur vision de la culture en se donnant en spectacle dans des lieux de haute culture (Disneyland) en compagnie d’une intellectuelle (une call-girl milliardaire qui annone des chansons à l’eau de rose)
Ou, summum de la médiocrité du personnage, cette déclaration méprisante à l’égard des « petits » qui n’achètent pas leurs diplômes :
« L'autre jour, je m'amusais, on s'amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d'attaché d'administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur la Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de la Princesse de Clèves... Imaginez un peu le spectacle».
En cette fin d’année, je me suis donc fait plaisir avec ce petit roman illustré dans la lignée de « Elle voit des Kiki partout » (best-seller – modeste – d’ABS, sorti fin 2008).
J’ai le plaisir de voir le visage de mes clients s’éclairer d’un sourire gourmand, à l’idée de dévorer ce léger opus à la gloire de la fantaisie, de la joie simple de ceux qui passent plus de temps à lire des livres de contes que des livres de comptes.
Signature à l’Espace Leclerc de Cahors, ce samedi 4 décembre (14h30-18h)
(Présentation sur mon site abseditions.com)
PS : Mon ami Marsu a créé un blog à l'occasion de la sortie de ce livre :
Orange aura au moins servi à tisser quelques liens durables dans ce monde éphémère !
Merci Marsu !